Le nombre des locaux commerciaux mis en vente s’est
multiplié par deux en 2014. Les espaces dédiés aux activités
d’habillement et de restauration sont prédominants. 80% des petits et
moyens investisseurs préfèrent la location.
Le nombre des locaux
commerciaux mis en vente durant les onze premiers mois de l’année 2014 a
connu une forte progression par rapport à la même période de l’année
précédente. Pour preuve, pas moins de 13000 annonces de ventes ont été
postées sur le site Avito.ma à fin novembre. «L’offre a été multipliée
par deux durant cette année», confirme Hatim Ibn Talib, marketing
manager chez Avito.ma. D’après les chiffres fournis par le site
d’annonces, 80% des locaux en vente sont répartis sur les régions du
Grand Casablanca, Marrakech, Tanger-Tétouan, Rabat, Agadir, Fès, Meknès
et Kénitra. Cependant, c’est la capitale économique qui concentre la
plus grande part avec pratiquement 40% des espaces mis en vente. «La
majorité des locaux sont équipés et quasi neufs», explique-t-on du côté
du site d’annonces. Certains annonceurs affichent même l’activité
initiale du local pour viser une clientèle bien précise. On note que ces
magasins sont exploités généralement pour des activités commerciales de
base, principalement des boutiques d’habillement et des espaces pour
café et restaurant. En troisième lieu, on trouve les espaces dédiés au
stockage.La flambée des prix explique la tendance à la location
Les prix des locaux varient en fonction de la superficie et de l’emplacement. Toutefois, «plus de 60% de l’offre se situe dans une fourchette de 300000 DH à 5 MDH», indique Youssef Idrissi, gérant de 7com, agence immobilière sur Casablanca. Ainsi, «les magasins dont la superficie varie de 50 à 200 m2 sont les plus mis en vente», précise-t-il.
Il faut dire que cette forte progression du nombre des locaux commerciaux mis en vente ne vient pas pour répondre à une demande sur le marché. Bien au contraire. «80% des chercheurs de locaux commerciaux optent aujourd’hui pour une formule de la location», confirme William Simoncelli, DG de Carré Immobilier. Selon lui, les petits et moyens commerçants ne veulent plus investir leurs capitaux dans l’immobilier. «C’est un changement de paradigme. Les commerçants ne considèrent plus le local comme un investissement, mais plutôt comme un outil de travail», ajoute-t-il. La flambée du prix des locaux commerciaux n’est pas étrangère à ce choix. «Ce coût élevé limite la mobilité du commerçant puisque la durée nécessaire à la vente d’un local commercial ne cesse de se prolonger», fait savoir William Simoncelli. En effet, cette durée est actuellement estimée de 3 à 6 mois alors qu’avant 2008 elle variait de 1 à 3 mois. Ces éléments ont fait que durant ces deux dernières années, il y a eu une baisse remarquable des demandes d’achat des locaux commerciaux. Par conséquent, «nous avons actuellement un stock très important de locaux commerciaux qui ne trouvent pas preneur», ajoute le professionnel. Inforisk Groupe Finaccess abonde dans le même sens. Sa base de données fait ressortir que les ventes et cessions des locaux commerciaux réalisées par des personnes morales ont connu une forte baisse pour passer ainsi de 97 en 2013, à 50 en 2014.
Imane Trari. La Vie éco
www.lavieeco.com
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